GUICHETEAU Marine
Redonner au paysage de Morlaix la maîtrise des eaux
ENSP Versailles, 2019
C’est grâce à l’eau que Morlaix a prospéré, que son territoire s’est construit
Cet atout s’est transformé en béquille, figeant le tandem homme-paysage.
Le cœurs de ville qui a tourné le dos aux rivières devait régir et faire volte-face en regardant autour de sa cuvette, plus loin.
Plus haut et à la fois plus bas.
Vers les Monts d’Arrée et vers la Manche, les ondes d’origines.
Tout d’un coup tout s’est complexifié et amplifié.
Les paramètres ont court-circuité. Peut-être que moi aussi.
Il a fallu contenir toute cette eau arrivant de partout, lui rendre justice et lui offrir une véritable présence.
La carte lui a donné un cadre et l’a canalisé.
Le nez au sol sur des dizaines de kilomètres, l’espace devient le corps.
Brasser le trait pour trouver la forme.
L’abandonner.
La réanimer.
L’eau doit prendre un autre chemin par ce trait si elle veut passer, couler, s’échapper ou se dissoudre.
Comme lorsque l’on jette une pierre dans une mare et qu’une nouvelle onde apparaît et ricoche sur les bords, les paysages de la Pénnélé, du Queffleuth et du Dosenn ont, eux aussi, été acteurs d’une nouvelle énergie.
Mais alors, qui est-ce qui tire vraiment les ficelles de l’eau : le trio des petites rivières avec leurs berges, leurs usagers et leurs méandres ou bien Poséidon et Zeus, surpuissance sans réelle forme ni contenance ?
Plaquette: https://issuu.com/marineguicheteau/docs/projet_de_dipl_me_2019