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Les chênes de 1936

J’avais lu cet article sur slate.fr alors que je faisais des recherches sur cet étrange chêne au port tout malmené que j’avais observé l’été précédent lors de ma visite du stade olympique de Berlin. Un chêne dont la forme était tordue et un peu laide, à force, sans doute, d’avoir été rabattu et étêté dans le but de le rajeunir. Les feuilles repoussaient directement en touffe sur les gros moignons de bois, comme une mauvaise coupe de cheveux, dont on espérait que la repousse ne soit pas trop longue…

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Le chêne, avais-je appris, était devenu un symbole de l’Allemagne pendant les guerres napoléoniennes. Lors de la construction en 1913 du premier stade olympique de Berlin en 1913 (pour des jeux qui n’eurent jamais lieu) on en avait planté un que l’on avait baptisé Chêne de Von Podbielski en l’honneur d’un homme Viktor Von Podbielski qui avait servi la cause du sport allemand. À la construction du nouveau stade en 1936, on avait apparemment conservé l’un des arbres sans être sûr que ce fut le bon. Son positionnement juste à droite après le passage des grilles était un peu étrange au sein de ce lieu dont le dessin était entièrement maîtrisé. Le comité olympique avait décidé que chaque vainqueur recevrait en plus de sa médaille, une couronne de feuilles de chêne, ainsi qu’un jeune plant d’un an. L’idée venait, disait-on, d’un pépiniériste allemand qui peut-être voyait là une bonne occasion de vendre son stock. Symboliquement, la grandeur de l’Allemagne dont rêvait le troisième Reich allait ainsi coloniser les territoires et les continents de chacun de vainqueurs. Ces jeunes chênes, pour peu qu’ils fussent plantés chez eux par les athlètes, à leur retour des jeux, allaient leur survivre, survivre à leurs enfants, et pourquoi, pas se reproduire. Le temps et l’Histoire s’accrocheraient à ces arbres.

Les arbres que l’on plante dans nos jardins ont parfois une histoire, mais elle est rarement documentée. Dans ce cas précis, elle l’était, et je cherchais sur internet les photographies des vainqueurs, tapant le nom du plus connu d’entre eux. Jesse Owens. S’afficha à l’écran une série de photographies en noir et blanc. En premier, celles, célèbres, d’un homme vêtu d’un maillot et d’un short blanc, s’élançant sur la piste, le corps en oblique et tendu vers sa cible. Puis peu à peu en déroulant, je découvrais quelques images prises lors de la remise de la médaille. Alors que l’athlète esquisse une sorte de salut militaire, la main droite au front, il tient, blotti au creux de son bras gauche, un tout jeune arbre.

Naoto Tajima, Jesse Owens, Lutz Long. Podium du saut en longueur. 1936. Bundesarchiv

Owens a durant cette Olympiade raflé 4 titres olympiques, autant d’arbres qu’il avait tenu au creux de son bras. Pour trouver d’autres images, je tapais podium 1936. Owens d’abord, partout, puis l’image d’une jeune femme vêtue d’une jupe longue et d’une veste de tailleurs blanche. Elle tient dans sa main un jeune chêne. Ilona Elek était une escrimeuse hongroise. Un autre chêne ensuite entre les mains de Sohn Kee-Chung, le marathonien coréen qui avec son compatriote refuse de lever la tête au son de l’hymne japonais dont il refuse l’occupation. Un chêne sous le bras de Marjorie Gestring, plongeuse américaine, qui a 13 ans devient et reste encore la plus jeune championne olympique de l’Histoire. Un chêne sous le sourire radieux de la lanceuse allemande Tilly Fleischer. Un autre sous le bras tendu du gymnaste Alfred Schwarzmann.

De gauche à droite et de haut en bas : la championne olympique Tilly Fleicher (Bundesarchiv) / Inge_Sørensen, La championne Olympique Hideko_Maehata, Martha_Genenger / Shozo Makino, le champion olympique Jack Medica, Shunpei Uto / Dorothy Poynton-Hill, la championne olympique Marjorie Gestring, Katherine_Rawls / Ellen Müller-Preis, la championne olympique Ilona Elek, Helene Mayer. Images wikimedia commons

130 chênes ont été offerts lors de cette olympiade. Autant d’arbres qui sont repartis dans les bagages des athlètes et sur tous les continents. Certains ont du sécher rapidement, oubliés quelque part dans leurs pots, mais je peux croire qu’un certain nombre d’entre eux ont été ramenés, plantés, soignés. Ils ont poussé. Et comme ces jeux-là ont dans l’Histoire une place particulière, intimement liée à l’horreur et à la guerre, ce sont des arbres qui n’ont pas été complètement oubliés. Un professeur du nom de Donald Holst avait essayé de retrouver la trace de 24 d’entre eux arrivés sur le sol américain puis un certain James Constandt avait poursuivi cette quête sur les autres continents, publiant un ouvrage dont le tirage est aujourd’hui épuisé.

De clic en clic et de lien en lien, je tombais sur un article du journal allemand, Der Spiegel, daté de 2014. Sous la photo de Owens assis dans un salon et tenant dans chaque main un jeune chêne en pot, l’article, daté de 2014, prenait pour point de départ une information lue dans la presse britannique. À la suite d’une tempête survenue peu de temps après noël 2013 il avait fallu tailler sévèrement un « chêne d’Hitler ». Puis le journaliste allemand proposait sur la base du travail effectué par James Constandt, dont il avait du se procurer l’ouvrage, une présentation de 15 de ces arbres. À chaque photo d’athlète était associée la photographie contemporaine d’un chêne. Et certaines d’entre elles étaient très belles. Et c’est ainsi que j’ai découvert au bout de la piste le travail de l’artiste néo-zélandaise Ann Shelton. Elle avait pris le temps que j’aurais voulu prendre pour aller rendre visite à ces arbres, un par un, individuellement, pour les regarder, pour les photographier.

Et c’est ce travail là qu’il faut découvrir :

in a forest

Textes et images issues de In a forest publié avec l’aimable accord de l’artiste.

Documenting the existence of a particularly charged group of trees given as seedlings (the seedlings are often said to have been presented by Hitler himself, though it seems much more likely the bulk of them at least were were presented by Olympic Committee members) to the 130 gold medalists at the 1936 Olympics in Berlin, Germany, in a forest forces us to confront the complexity of historical memory.

Using the specimen that stands in my hometown of Timaru, New Zealand as a catalyst, I reconstruct and map the dispersal of many of these trees across North America and Europe. With recipients as diverse as a Jewish Hungarian freedom fighter, a Sturmbammführer, a Finnish poet, men who subsequently went missing in action, and African American athletes such as Jesse Owens, these trees faced diverse fates; dying in customs halls, stolen from hotel rooms, rescued during invasions, and chopped down to make room for vegetable gardens after the war.

These ‘benign’ gifts from the National Socialist regime represent a failed attempt at an organic infiltration, a propagation of ideological power. Today their symbolism has largely been reconstructed, vested with the heroic Olympic narratives of the nation states in which they dwell. Counter to these narratives, these now statuesque 79 year old trees stand as both remnants of the Third Reich and as signs of its erasure. Beyond that, they are linked to a particular nostalgia for the German landscape, and a long history of tree and forest symbolism in Europe and the northern hemisphere in general.

Photographing with a large format view camera, the artworks in this series depict some of the trees still in existence, or the sites they once occupied. Accompanied by extended titles that summarise and chronicle their diverse lives and locations, the images themselves abstract the trees, restoring their symbolic resonance and opening them to a range of conflicting meanings. Arranged in dense installations that simultaneously document and invert the historical record, these photographs are embodiments of memory and marks of forgetting.

Documenter l’existence d’un groupe d’arbres à l’histoire particulièrement chargée et offerts en jeunes plants (On a dit qu’ils avaient été offerts par Hitler en personne, mais il semble beaucoup plus probable que la majorité d’entre eux aient été présentés par les membres du Comité olympique) aux 130 champions olympiques des jeux de 1936 à Berlin, en Allemagne. L’installation In a forest nous force à regarder à la complexité de la mémoire historique.

En partant du spécimen (une sorte de catalyseur) qui se trouve dans sa ville natale de Timaru, en Nouvelle-Zélande, Ann Shelton reconstruit et cartographie la dispersion d’un grand nombre de ces arbres en Amérique du Nord et en Europe. Les destinataires de ces arbres étaient variés : un combattant juif Hongrois pour la liberté, un gradé paramilitaire du régime nazi, un poète finlandais, des hommes qui disparurent ou encore l’athlète afro-américain Jesse Owens. Ces arbres firent face à des destins divers. Certains mourants dans les salles des douanes ou volés dans les chambres d’hôtel, sauvés pendant les invasions, abattus pour laisser place à un potager à la sortie de la guerre.

Ces dons en apparence innocents de la part du régime national-socialiste représentaient une tentative ratée d’infiltration organique, de propagation du pouvoir idéologique. Aujourd’hui, leur symbolisme a été reconstruit, investi par les récits olympiques et héroïques des nations dans lesquels ils se trouvent. À l’opposé de ces récits, ces arbres, aujourd’hui sculpturaux de 79 ans, sont à la fois des vestiges du Troisième Reich et des signes de son effacement. Au-delà de tout cela, ils sont liés à une nostalgie particulière du paysage allemand et à une longue histoire du symbolisme des arbres et des forêts en Europe et dans l’hémisphère nord en général.

Photographiées avec un appareil à grand format, les images de cette série représentent certains des arbres qui existent encore, ou les lieux qu’ils occupaient autrefois. Les longs titres de ces œuvres résument et racontent leurs diverses vies et lieux. Les photographies offrent aux arbres une forme d’abstraction et restituent leur résonance symbolique, les ouvrant à une gamme de significations contradictoires. Disposées dans des installations denses qui documentent et inversent simultanément le dossier historique, ces photographies sont des incarnations de la mémoire et des marques de l’oubli.

Installation view, Espai d’art contemporani de Castelló, Spain, 2014.


Seeding, Georges Miez’s Olympic Oak, Winterthur, Switzerland. Little information concerning Miez has been uncovered. He won Switzerland’s only Gold Medal in 1936 for the Men’s Floor Exercises in Gymnastics. One article suggests that at another time he was also a personal trainer in Hollywood to Greta Garbo and Marlene Dietrich. The same article notes that at the time of his death in 1999 (aged 107) much was made of Miez’s refusal at the 1936 games to honour the fascist salute, though it goes on to add that footage of the games shows many others did the same. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Georges Miez, Winterthur, Suisse. Peu d’informations concernant Miez ont été découvertes. Il a remporté la seule médaille d’or suisse en 1936 pour la gymnastique au sol masculine. Un article suggère qu’à une autre époque, il aurait été l’entraîneur personnel à Hollywood de Greta Garbo et de Marlene Dietrich. Le même article précise qu’au moment de sa mort en 1999 (107 ans) on a beaucoup parlé du refus de Miez aux jeux de 1936 d’honorer le salut fasciste, bien que les images des jeux prouvent que beaucoup d’autres ont fait de même.

Seedling, Jack Lovelock’s Olympic Oak, Timaru Boys’ High School, Timaru, New Zealand. Featured in Leni Riefenstahl’s Olympia, Lovelock set a new world record and won gold in what some regard as one of the finest 1500m Olympic finals of all time. In his thesis James Constandt refers to Lovelock entrusting his seedling into the care of teammate Cecil Matthews to deliver it home to New Zealand. By the time it arrived it was in poor condition but was nursed back to health and in 1941 was planted at Timaru Boys’ High School.2005-2010. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Jack Lovelock, Timaru Boys « High School, Timaru, Nouvelle-Zélande. Vedette du film Les Dieux du stade de Leni Riefenstahl, Lovelock a établi lors des jeux de 1936 un nouveau record du monde et a remporté la médaille d’or dans ce que certains considèrent comme l’une des plus belles finales olympiques du 1500 m de tous les temps. Dans son livre, James Constandt fait référence à Lovelock confiant son plant de chêne à son coéquipier Cecil Matthews pour le ramener chez lui en Nouvelle-Zélande. L’arbre est arrivé en mauvais état, mais a été soigné puis planté en à la Timaru Boys « High School.

Seedling, Louis Hostin’s Olympic Oak, Parc de l’Europe, St. Étienne, France. According to one source this tree was moved around 1945 from Cimetière de Montmartre, where it was discovered mysteriously growing over a German soldier’s grave, eventually making its way to the park in St. Étienne. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Louis Hostin, Parc de l’Europe, Saint-Étienne, France. Selon une source, cet arbre a été déplacé en 1945 depuis le cimetière de Montmartre, où il a été découvert poussant mystérieusement sur la tombe d’un soldat allemand, vers le parc à Saint-Étienne.
* Louis Hostin est un haltérophile français, (né le 21 avril 1908 à Saint-Étienne, mort le 29 juin 1998 à Boisseron) Jeux olympiques d’été de 1936 : médaille d’or en mi-lourd (moins de 82 kg)

Seedling, Imre Harangi’s Olympic Oak, Nyíradony, Hungary. Google translations of Hungarian sources indicate this tree was a graft taken from Harangi’s ‘original’ oak (a few kilometres away in Hajdúsámson) and planted here in his hometown as part of the ceremony surrounding his triumphant return from the games. The Nyíradony oak subsequently died and was then later replaced, possibly with another graft. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique d’Imre Harangi,* Nyíradony, Hongrie. Les traductions de sources hongroises par Google indiquent que cet arbre était une greffe prélevée sur le chêne “original” de Harangi (à quelques kilomètres de Hajdúsámson) et plantée ici dans sa ville natale dans le cadre de la cérémonie entourant son retour triomphal des Jeux. Le chêne de Nyíradony est mort par la suite et a ensuite été remplacé plus tard, peut-être avec une autre greffe.
* Imre Harangi est un boxeur hongrois né le 16 octobre 1913 à Nyíradony et mort le 4 février 1979 à Budapest. Champion olympique aux Jeux de Berlin en 1936 dans la catégoriepoids légers.

Seedling, Cornelius Johnson’s Olympic Oak, Koreatown, Los Angeles, United States of America. Growing in what was probably the back yard of the athlete’s mother. Difficult to find, this tree was mentioned in a Los Angeles Times article dated 2007. Cornelius Johnson received one of several Gold Medals won by African Americans at the games. He returned to the U.S. where racial segregation was practiced until 1964. Johnson died in 1946. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Cornelius Johnson*, Koreatown, Los Angeles, États-Unis d’Amérique. Le chêne a poussé dans ce qui était probablement la cour arrière de la mère de l’athlète. Difficile à trouver, cet arbre a été mentionné dans un article du Los Angeles Times daté de 2007. Cornelius Johnson a reçu l’une des nombreuses médailles d’or remportées par les Afro-Américains aux Jeux. Il est retourné aux États-Unis où la ségrégation raciale a continué jusqu’en 1964. Johnson est décédé en 1946.
* Cornelius Cooper Johnson, né le 28 août 1913 à Los Angeles et mort le 15 février 1946 à San Francisco, est un ancien athlète américain, qui pratiquait le saut en hauteur. En 1936, lors des sélections olympiques américaines, il devient recordman du monde en franchissant 2,07 m. Aux Jeux olympiques d’été de 1936 à Berlin, il devient champion olympique, avec 2,03 m.

Seedling, Toni Merkens’s Olympic Oak, Velodrome, Köln, Germany. Toni Merkens won his Gold Medal for cycling in the Men’s 1000m Match Sprint event. His oak is standing, in what is now a carpark, next to Köln’s velodrome and stadium. As yet little further information is available about this oak and its recipient though internet sources indicate that Merkens was killed in World War Two on the Eastern Front. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Toni Merkens, vélodrome, Köln, Allemagne. Toni Merkens a remporté la médaille d’or en cyclisme dans l’épreuve de sprint de 1000 m hommes. Son chêne est debout, dans ce qui est aujourd’hui un parking, à côté du vélodrome et du stade de Köln. Pour l’instant peu d’informations supplémentaires sont disponibles sur ce chêne et son destinataire, bien que des sources internet indiquent que Merkens a été tué lors de la Seconde Guerre mondiale sur le front de l’Est.

Seedling, Imre Harangi’s Olympic Oak, Hajdúsámson, Hungary. Significantly, the Hajdúsámson oak is located next to the memorials in Szabadság tér (Freedom Square). It seems likely that at the time of planting a graft was taken from this tree and planted in Harangi’s nearby home town of Nyíradony. The Nyíradony oak subsequently died and was then later replaced, possibly with another graft. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique d’Imre Harangi, Hajdúsámson, Hongrie. De manière significative, le chêne de Hajdúsámson est situé à côté des monuments commémoratifs de Szabadság tér (Place de la Liberté). Il semble probable qu’au moment de la plantation, une greffe a été prélevée sur cet arbre et plantée ensuite dans la ville natale de l’athlète, Nyíradony, à proximité de Harangi. Le chêne de Nyíradony est mort par la suite et a ensuite été remplacé plus tard, peut-être avec une autre greffe.

Seedling, Willi Kaiser’s Olympic Oak, Gladbeck Stadium, Gladbeck, Germany. In his thesis on the Olympic Oaks, James Constandt states that the planting of this tree was delayed by 12 years, due in part to Willi being in a Russian prison. Later, apparently in the face of neglect and disinterest from the Gladbeck City Council, Willi spent the last 14 years of his life caring for his monument himself. He died in 1986. By 1992 the bronze plaque under the tree had completely corroded away and Willi’s son began negotiations with the Mayor to arrange a replacement. When this image was made there was a new marble plaque under the tree. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Willi Kaiser*, Gladbeck Stadium, Gladbeck, Allemagne. Dans son livre Olympic Oaks James Constandt déclare que la plantation de cet arbre a été retardée de 12 ans, en partie à cause de l’enfermement de Willi dans une prison russe. Plus tard, apparemment face à la négligence et au désintérêt de la municipalité de Gladbeck, Willi passa les 14 dernières années de sa vie à s’occuper lui-même de son monument. Il est mort en 1986. En 1992, la plaque de bronze sous l’arbre était dégradée et le fils de Willi a entamé des négociations avec le maire pour organiser son remplacement. Lorsque cette image a été faite, il y avait une nouvelle plaque de marbre sous l’arbre. 2011. Diptyque, impression chacun.
* Willy Kaiser est un boxeur allemand né le 16 janvier 1912 et mort le 24 juillet 1986 à Gladbeck. Il devient champion olympique aux Jeux de Berlin en 1936 dans la catégorie poids mouches.

Seedling, Undine (also Ondina and Trabzon) Valla’s Olympic Oak, Stadio Renato Dall’Ara, Bologna, Italy. Valla was the first Italian woman to win a Gold Medal. Her oak had been growing healthily until the stadium was enlarged in 1990 at which time it was either cut down or died as a result of being unable to adapt to its new situation. In 1997 a replacement oak was planted in a ceremony with Valla in attendance. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Ondina Valla (également appelée Trebisonda Valla), Stadio Renato Dall’Ara, Bologne, Italie. Valla a été la première femme italienne à remporter une médaille d’or. Le chêne s’est développé naturellement jusqu’à ce que le stade ait été agrandi en 1990, date à laquelle il a été coupé ou est mort parce qu’il était incapable de s’adapter à sa nouvelle situation. En 1997, un chêne de remplacement a été planté lors d’une cérémonie en présence de Valla. 2011.
*Trebisonda Valla / Ondina Valla est une athlète italienne, née le 20 mai 1916 à Bologne et morte le 16 octobre 2006 à son domicile de L’Aquila. Elle devient championne olympique sur 80 m haies aux Jeux olympiques d’été de 1936 à Berlin après avoir établi un nouveau record du monde lors de la demi-finale.

Seedling, Tibor Berczelly, Aladár Gerevich, Endre Kabos, Pál Kovács, László Rajcsányi, and Imre Rajczy’s Olympic Oak, Berettyóújfalu, Hungary. In a park beside the main road, in the middle of Berettyóújfalu, are two nearly identical oaks. Though only the other has a plaque, indicating it was awarded to Endre Kabos for the Individual Sabre event, a local hotel owner indicated that this one was for the Sabre Team’s Gold Medal. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique de Tibor Berczelly, Aladár Gerevich, Endre Kabos, Pál Kovács, László Rajcsányi et Imre Rajczy, Berettyóújfalu, Hongrie. Dans un parc à côté de la route principale, au milieu de Berettyóújfalu, se trouvent deux chênes presque identiques. Bien que ce soit l’autre qui ait une plaque, indiquant qu’il a été attribué à Endre Kabos pour la compétition de Sabre individuel, un propriétaire d’un hôtel local a indiqué que celui-ci avait été offert pour la médaille d’or du Sabre en équipe.

Seedling, Unknown Athletes’ Olympic Oak #1, Olympic Stadium, Amsterdam, Netherlands. By the canal behind the stadium, this is one of a pair of oaks, growing side by side that were most likely awarded to the swimming relay team of Rie Mastenbroek, Willy den Ouden, Tini Wagner, and Jopie Selbach and to Nida Senff, also a swimmer. Both of these oaks are currently unmarked though historic photos show small intricate round wrought iron fences protecting them. Rie Mastenbroek also received two other oaks in the 100 and 400 metres Freestyle and these were given to the Rotterdam Zoo. According to James Constandt, both of these died “during the awful bombardment” by the German Luftwaffe. 2011. Diptych, C-type prints 1.2 x 1.5m each.

Chêne olympique des athlètes inconnus #1, Stade olympique, Amsterdam, Pays-Bas. Au bord du canal, il y a deux chênes qui poussent côte à côte, probablement attribués à l’équipe de relais de natation de Rie Mastenbroek, Willy den Ouden, Tini Wagner, Jopie Selbach et Nida Senff. Ces deux chênes ne sont actuellement pas identifiés, bien que les photos historiques montrent de petites clôtures rondes complexes en fer forgé les protégeant. Rie Mastenbroek a également reçu deux autres chênes pour les épreuves de 100 et 400 mètres nage libre et ceux-ci ont été donnés au zoo de Rotterdam. Selon James Constandt, tous deux sont morts « durant le terrible bombardement » de la German Luftwaffe.

 

 

Note / Bibliographie :
Wikimedia : https://www.wikimedia.fr/
 
Ann Shelton est née à Timaru, en Nouvelle-Zélande. Ses œuvres photographiques à grande échelle et hyper-réelles de Shelton, internationalement reconnues, fonctionnent à la rencontre des modes conceptuels et documentaires, explorant les contextes sociaux, politiques et historiques qui éclairent les lectures du paysage et de son contenu. Shelton est reconnu comme l’un des principaux photographes néo-zélandais et est le gagnant suprême de deux grands prix d’art contemporain néo-zélandais (2006 et 2010). Son travail In a Forest a été montré à Londres, Berlin, Melbourne, Sydney, Espagne, Wellington et Auckland. Shelton est professeure agrégée de photographie à Whiti o Rehua School of Art, Massey University in Wellington, où elle enseigne les beaux-arts et la photographie. Elle est également présidente de Enjoy Public Art Gallery, l’espace artistique le plus ancien de Wellington. Shelton est représentée par Bartley and Company Art et McNamara Gallery. www.annshelton.com
Pour référencer cet article :

Armande Jammes , Les chênes de 1936, Openfield numéro 10, Décembre 2017