Le paysage reste pour chacun de nous une préoccupation majeure. Il est la manifestation et le reflet le plus évident des changements qui s’opèrent. Il nous alerte,en amont de prises de conscience bien trop lente, des changements et des catastrophes en cours mais il est également un des moyens d’action. Il est, enfin, pour toujours nous l’espérons, un espace salutaire de promenade et de contemplation. Openfield est aujourd’hui aussi rattachée à un lieu de parcours, le Parc Agricole et Culturel de Vernand dans la Loire.
Ainsi notre numéro 20 veut vous parler de promenades. Au travers de différents projets et d’improbables (parfois) itinéraires. Comme celui pris par Éric Tabuchi et Nelly Monnier, photographes et artistes, qui sillonnent la France et construisent peu à peu et avec méthode un fascinant Atlas des Régions Naturelles. Un autre, des sources à l’estuaire de la Loire, suivi à pied puis en bateau, par Barbara Réthoré et Julien Chapuis, deux biologistes explorateurs, dont l’objectif est de prélever au fil de l’eau des échantillons capables de nous renseigner sur l’état du fleuve en termes de biodiversité et de pollution. Le travail de diplômé réalisé par Louise Pinsard s’interroge et questionne les paysages de la migration dans le Pays Basque tandis que celui réalisé collectivement au sein du PNR de l’Aubrac explore sous différents angles la notion de chemin et notamment l’itinéraire de Saint Jacques de Compostelle. Viennent ensuite deux errances : celle du photographe Bruno Hadjih quelque part dans le désert en Algérie, qui nous emmène loin avec lui dans un paysage de noir et blanc, puis, celle, plus proche mais revigorante, qui consiste à faire, sans tout à fait le vouloir, le tour du Parc du Futuroscope. Pour finir nous suivrons deux paysagistes, qui sans se connaitre et partant, chacun d’un côté des Pyrénées, se croisent à mi-parcours, étonnés de cette coïncidence. Ils échangent, passent un moment ensemble. Chacun, ensuite, reprend le fil de son chemin.
Bonne lecture,
Armande Jammes pour Openfield