Quatre fermes, situées en différents lieux de la Haute-Garonne sont rencontrées dans cet essai. Chacun de ces quatre portraits superpose l’état projeté du paysage agroforestier (raconté par la voix de l’agriculteur) à celui réalisé et filmé . Un face-à-face se crée entre l’agriculteur en projet et le paysage en transformation.
Par la voix1 des agriculteur.trice.s – leurs expressions, leurs tons, leurs émotions – on accède à leur relation paysagère.
Le paysage planté, de nature relationnelle, construit d’expériences vécues et de projections paysagères, invite, plus qu’à être lu, à être vu, entendu, ressenti.
Essai réalisé avec l’appui des laboratoires de recherche LISST DR et LAREP, de l’université de Toulouse Jean Jaurès (Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole et École Nationale Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse). Financement : Fondation de France et Caisse des dépôts
La thèse associée à cet essai et intitulée « Élaborer le paysage pour l’habiter, le cas des agriculteurs agroforestiers », soutenue en décembre 2020, est accessible en ligne via theses.fr
[1] Voir l’intéressante communication de Maylis Asté et Floriane Chouraqui qui veut mettre en avant l’importance de la voix dans le film recherche par lequel « le chercheur (…) pose non seulement un regard, mais invite à une écoute attentive. Par cette association [regard–écoute] et la médiation du montage, il ouvre à l’intelligibilité sensible de réalités sociales. » (Asté et Chouraqui, 2020).