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Paysages en élaboration

L’agriculteur.trice en plantant des arbres, met en place des dispositifs permettant au paysage de se transformer. Sa démarche accompagne une réflexion plus élargie sur son lieu de vie, l’organisation et le sens de son travail, son inscription dans le territoire, mais aussi sa relation paysagère. Dès lors, comment approcher, donner à ressentir et à réfléchir au paysage d’une personne en train de le faire, de le vivre, de le penser ? Cet essai cinématographique, réalisé dans le cadre d’un travail de doctorat de géographie tente une mise en forme du réel observé.

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Featured Video Play Icon Paysages en élaboration, durée 19' 23'' ©Mathilde Rue

Quatre fermes, situées en différents lieux de la Haute-Garonne sont rencontrées dans cet essai. Chacun de ces quatre portraits superpose l’état projeté du paysage agroforestier (raconté par la voix de l’agriculteur) à celui réalisé et filmé . Un face-à-face se crée entre  l’agriculteur en projet et le paysage en transformation.
Par la voix1 des agriculteur.trice.s – leurs expressions, leurs tons, leurs émotions – on accède à leur relation paysagère.
Le paysage planté, de nature relationnelle, construit d’expériences vécues et de projections paysagères, invite, plus qu’à être lu, à être vu, entendu, ressenti.


Essai réalisé avec l’appui des laboratoires de recherche LISST DR et LAREP, de l’université de Toulouse Jean Jaurès (Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole et École Nationale Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse). Financement : Fondation de France et Caisse des dépôts

La thèse associée à cet essai et intitulée « Élaborer le paysage pour l’habiter, le cas des agriculteurs agroforestiers », soutenue en décembre 2020, est accessible en ligne via theses.fr

 

Glossaire :

 

[1] Voir l’intéressante communication de Maylis Asté et Floriane Chouraqui qui veut mettre en avant l’importance de la voix dans le film recherche par lequel « le chercheur (…) pose non seulement un regard, mais invite à une écoute attentive. Par cette association [regard–écoute] et la médiation du montage, il ouvre à l’intelligibilité sensible de réalités sociales. » (Asté et Chouraqui, 2020).

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Pour référencer cet article :

Mathilde Rue, Paysages en élaboration, Openfield numéro 17, Juillet 2021