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Que sont devenues nos vertes prairies ?

Sous un soleil de plomb et une lumière blanche, elles prennent un air de savane africaine. Herbe rare et sèche, sols épuisés et retenues d’eau asséchées, arbres morts… L’été dernier, plus de 75 % des départements de l’hexagone sont passés en restriction d’eau, avec interdiction des prélèvements d’eau « non prioritaires y compris à des fins agricoles ». Alerte rouge sur le centre et l’est de la France et notamment dans le Charolais, territoire traditionnel d’élevage bovin réputé pour ses bocages et ses gras pâturages.

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La sécheresse met en péril l’agriculture et l’élevage. Le déficit hydrique est majeur. Les canicules et absences de précipitations se succèdent depuis quelques années.

Le niveau des nappes phréatiques, des cours d’eau et des barrages est au plus bas.
Les retenues collinaires censées recueillir l’eau pluviale s’assèchent aussi.
Les agriculteurs sont contraints de véhiculer des citernes d’eau dans les champs.
Ils nourrissent aussi le bétail avec du foin dès l’été, épuisant les réserves de fourrage pour l’hiver et les contraignant à en importer à des prix de plus en plus élevés…
L’élevage intensif est remis en cause, il faut réduire le cheptel.
Le maïs, utilisé en ensilage pour nourrir les bovins, ne pousse pas sans un arrosage abondant. Sa culture est de plus en plus remise en question au profit d’autres plantes fourragères, plus économes en eau, comme le sorgho ou des graminées.
Photographies © Véronique Popinet

 

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Pour référencer cet article :

Véronique Popinet, Que sont devenues nos vertes prairies ?, Openfield numéro 16, Janvier 2021