Livrés à la colonisation de graines apportées par le vent et les animaux, ils se délitent et s’érodent dans une action incontrôlée due au développement des plantes, au climat… Ils s’effritent jusqu’à former un micro-paysage à leur base. En se détruisant, un nouveau type de parc naît entre imposition et liberté. Ils donnent à voir une nouvelle méthodologie en prise avec le temps.
Ce processus créé des espaces publics différents, témoins et victimes de la croissance d’une nature sauvage. Ils rendent visible sa présence et l’ancrent dans un quotidien urbain : le paysage qui en résulte est propice à l’observation.
Pour les réaliser, la technique du pisé est simplifiée (absence de liant). Les uniques matériaux : terre et bois sont des rebuts pour entrer en consonance avec une éthique de la récupération. Le banchage est assemblé puis la terre y est compactée par foulage. Le sol est creusé pour extraire la terre. Une fois le moule retiré, un négatif de sa composition apparait permettant à différentes graines de s’implanter selon les différentes strates géologiques. Le totem est ensuite livré comme un obélisque couché à la main par 20 personnes, transporté puis relevé en place.